choisir la bonne mutuelle sante

Comment choisir la bonne mutuelle santé en fonction de son profil ?

Face à la complexité du marché de l’assurance santé, choisir la bonne mutuelle santé est devenu un véritable casse-tête pour de nombreux Français. Essentielle pour compléter les remboursements souvent insuffisants de la Sécurité sociale, la mutuelle santé s’adapte à des besoins divers : hospitalisation, soins dentaires, optique, ou même médecine douce. Avec un secteur florissant, affichant un chiffre d’affaires de 64,4 milliards d’euros en 2021 et une augmentation de 4,8 % par rapport à l’année précédente selon la Drees, la concurrence est féroce et les offres nombreuses. Les 92 % de Français couverts par une mutuelle santé en 2022 témoignent de l’importance cruciale de cette protection. Mais comment s’y retrouver et choisir l’offre la plus adaptée à son profil ? Cet article vous guide à travers les méandres des garanties et des tarifs pour vous permettre de mesurer vos dépenses de santé sans compromettre votre couverture !

1- Faire le bilan sur sa situation : anticipez un maximum !

Nombreux sont les Français à avoir une approche proactive quant au choix (et au changement) de leur couverture santé en fonction des évolutions de leur profil.

Cela peut varier en fonction de l’âge ou de l’état de santé. Les jeunes, par exemple, sont statistiquement plus enclins à avoir des accidents, nécessitant ainsi une couverture pour les frais d’hospitalisation. À l’opposé, les seniors ont tendance à requérir des soins médicaux plus réguliers et des hospitalisations plus fréquentes, d’après les observations des professionnels de santé.

De manière générale, chaque catégorie démographique ou professionnelle a des exigences particulières en termes de couverture santé. Pour les salariés du secteur privé, la complémentaire santé est devenue une obligation depuis 2016, résultant en une couverture quasi-universelle à hauteur de 98 % en 2021, dont 75 % par le biais d’une complémentaire collective obligatoire, selon les données du Ministère de la Santé et des Solidarités. Les travailleurs indépendants, de leur côté, ont besoin d’une couverture englobant non seulement les soins courants et l’hospitalisation mais aussi les spécificités de leur statut comme la médecine du travail.

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Certaines compagnies d’assurance, dont AXA, proposent des complémentaires santé évolutives, qui peuvent s’ajuster aux différentes périodes de la vie de l’assuré. Cette flexibilité répond à la tendance de réduction des contrats individuels qui sont passés de 43 % à 32 % du total des contrats de complémentaire santé entre 2010 et 2022, comme le rapporte la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES).

2- Regarder les garanties proposées : ne dépensez pas pour un service inutile !

Les garanties proposées dans le vaste univers des mutuelles en France peuvent se transformer en un véritable labyrinthe pour les assurés.

Les garanties essentielles telles que l’hospitalisation et la médecine courante doivent évidemment se situer au cœur de toute bonne mutuelle. Elles couvrent en effet des postes de dépense importants tels que les frais de séjour à l’hôpital ou les frais de consultations médicales qui constituent des postes de dépenses fréquents et, surtout, récurrents.

Pour ce qui est du domaine buccal, la garantie soins dentaires est là pour absorber les coûts souvent élevés relatifs aux extractions dentaires, aux prothèses ou aux traitements orthodontiques.

Mais ce n’est pas tout. Il faut aussi penser aux garanties de soins optiques, celles-ci intervenant au niveau du remboursement des frais liés à l’achat de lunettes ou de lentilles, un poste de dépenses assez élevé compte tenu de l’évolution de nos modes de vie actuels (multiplication du temps devant les écrans).

Pour être complets, précisons qu’il est important d’accorder un regard tout particulier aux garanties facultatives afin de bénéficier de garanties « sur-mesure ». On peut citer par exemple les frais de médecine douce (naturopathie, ostéopathie ou acupuncture…) ou les soins d’esthétique et de confort comme l’orthodontie pour adultes, non couverts par la Sécurité Sociale.

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3- Bien calculer les niveaux de remboursement : évitez les mauvaises surprises !

Chaque contrat propose des modalités de remboursement qui peuvent influencer considérablement votre budget santé. Voici ce qu’il faut savoir pour naviguer au mieux dans cette mer de chiffres pour que la mutuelle reste avantageuse financièrement.

Le taux de remboursement est sans doute le concept le plus immédiatement associé à la mutuelle santé. Il représente le pourcentage du montant des frais engagés qui sera pris en charge. Si la mutuelle vous annonce un taux de remboursement de 70 %, cela signifie qu’elle remboursera 70 % des frais, hors participation forfaitaire et dans la limite des frais réellement engagés. Il est donc essentiel de s’assurer que le niveau de remboursement proposé est en adéquation avec vos besoins médicaux et vos capacités financières.

Certains contrats proposent un remboursement sous forme de forfait, c’est-à-dire un montant fixe alloué pour certaines dépenses, indépendamment des frais réels. Cette option peut se révéler intéressante pour les postes de soins dont les coûts sont difficilement prévisibles ou très variables, comme les prothèses dentaires ou les équipements optiques.

À noter également, les cotisations versées pour une mutuelle santé peuvent offrir des avantages fiscaux. En effet, elles sont déductibles des impôts sur le revenu à hauteur de 12 % du revenu imposable, un aspect à ne pas négliger lors du calcul global de vos dépenses de santé annuelles.