L’apnée du sommeil, également connue sous le nom de syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), est un trouble fréquent qui perturbe la respiration pendant la nuit. Pendant le sommeil, le dormeur souffre de pauses respiratoires ou de diminution du débit respiratoire. Ces interruptions, bien que brèves, entraînent une baisse d’oxygénation du sang et sollicitent excessivement le cœur. Les personnes atteintes peuvent ne pas être conscientes de ces microréveils, mais ils ont des conséquences sur leur santé et leur qualité de vie. Les apnées obstructives du sommeil surviennent lorsque des obstructions physiques bloquent le passage de l’air. Ces obstructions peuvent être causées par divers facteurs, tels que l’obésité, des voies respiratoires étroites, des amygdales hypertrophiées, ou encore une mauvaise coordination des muscles du pharynx pendant le cycle inspiration/expiration. Et, la position de sommeil (couché sur le dos) et la consommation d’alcool ou de médicaments somnifères peuvent aggraver le phénomène.
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Mesures hygiéno-diététiques pour l’apnée du sommeil
Dans les formes légères de l’apnée du sommeil, des mesures simples peuvent apporter un soulagement significatif. Suivez ce lien pour connaitre le traitement de l’apnée du sommeil qu’il vous faut. Voici quelques conseils hygiéno-diététiques à prendre en compte :
- Mincir en cas de surpoids : l’excès de poids peut aggraver l’apnée du sommeil en comprimant les voies respiratoires. Une perte de poids progressive peut réduire les symptômes et améliorer la qualité du sommeil.
- Adopter une activité physique régulière : l’exercice physique favorise la circulation sanguine et renforce les muscles respiratoires. Une activité modérée, comme la marche ou la natation, peut contribuer à maintenir des voies respiratoires plus ouvertes.
- Arrêter de fumer : le tabagisme irrite les voies respiratoires et aggrave l’apnée du sommeil. En cessant de fumer, vous réduisez les risques de complications liées à ce trouble.
- Réduire la consommation d’alcool le soir : l’alcool a un effet relaxant sur les muscles, y compris ceux de la gorge. Évitez de boire de l’alcool avant le coucher pour minimiser les obstructions respiratoires pendant la nuit.
- Changer de position de sommeil : dormir sur le côté plutôt que sur le dos peut aider à maintenir les voies respiratoires dégagées. Utilisez un oreiller pour soutenir votre tête et éviter que la langue ne bloque la gorge.
Orthèse d’avancée mandibulaire
Les orthèses d’avancée mandibulaire sont des dispositifs spécialement conçus pour traiter l’apnée du sommeil. Leur fonction principale est de pousser la mâchoire inférieure en avant. Ce qui a pour effet d’empêcher la langue de bloquer la voie aérienne pendant le sommeil. Ces orthèses sont particulièrement adaptées aux personnes souffrant d’apnées du sommeil de moyenne gravité. Le port de l’orthèse d’avancée mandibulaire est simple : elle se place dans la bouche comme un protège-dents. Elle maintient la mâchoire dans une position avancée. Pour une efficacité optimale, il est recommandé de la porter toutes les nuits.
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Ventilation spontanée en pression positive continue (VPPC)
La ventilation spontanée en pression positive continue (VPPC) est le traitement de référence pour les apnées obstructives du sommeil. Ce dispositif, également appelé PPC, permet aux voies aériennes de rester dégagées pendant le sommeil. Pendant le sommeil, les muscles de la gorge se relâchent. Ce qui peut entraîner des obstructions respiratoires. La VPPC utilise une petite machine qui souffle de l’air au moyen d’un masque placé sur le nez. Cette pression d’air maintient les voies respiratoires ouvertes, évitant ainsi les pauses respiratoires. L’air sous légère pression se transmet au patient par l’intermédiaire d’une interface, généralement un masque. Ces masques sont confortables et bien tolérés par la plupart des patients.
La VPPC est le traitement le plus efficace à ce jour pour corriger le syndrome d’apnées du sommeil. Elle réduit significativement le nombre d’obstructions pendant la nuit et améliore la qualité du sommeil.
Dans les cas sévères ou en cas d’échec des autres traitements, des interventions chirurgicales peuvent être envisagées. Celles-ci visent à corriger les obstructions anatomiques (par exemple, en retirant les amygdales ou en réduisant la taille des voies respiratoires).