La médecine vétérinaire est difficile. En effet, là où la médecine humaine a pour unique ambition de soigner les être humains, la médecine vétérinaire doit trouver une solution thérapeutique pour les différentes espèces d’animaux. Aussi, tout comme pour nous lorsqu’il y a un risque avec notamment la présence de comorbidités, de pathologies, de traitements médicaments où il vaut mieux demander l’avis médical du médecin et donc pour les animaux on ne peut pas se dispenser de l’expertise du vétérinaire. Dans cet article nous allons passer au crible les différentes gammes de produits de la phytothérapie et voir s’ils peuvent être utiliser comme chez l’homme ou si des précautions doivent être faite au regard de l’espèce.
Méfiance avec l’aromathérapie et les huiles essentielles
En effet, de nombreux animaux comme le chien ou le chat ont un bien meilleur odorat que l’homme. Ils ont donc une sensibilité particulière aux Huiles essentielles. Pour vous donner une idée, les chats possèdent plusieurs centaines de millions de cellule olfactives tandis que l’être humain n’en aura qu’environ 5 millions. Par ailleurs, là ou le chien aura une truffe, le chat lui disposera d’un organe de Jacobson qui lui permet de détecter les molécules aromatiques volatiles au niveau de ces moustaches. Pour les animaux la voie respiratoire est donc clairement pas celle qui est de première attention. Aussi, il vaut toujours privilégier l’hydrolat thérapie à l’aromathérapie. En effet, on désigne par aromathérapie l’emploi des huiles essentielles à usage thérapeutiques.
Cas particuliers du chat
Le chat bien qu’il possède de nombreux organes similaires à l’homme possède toutefois quelques particularités qui ont leur importance. En effet, que se soit pour les médicaments, les huiles essentielles, ils vont tous être métabolisé au niveau du foie pour les dégrader. Chaque famille biochimique est éliminée à l’aide d’une enzyme particulière. Pour les composés terpéniques, fortement présent dans les huiles essentielles avec les monoterpènes et les sesquiterpènes, leur action dans le corps est inhibée par la fixation de plusieurs molécules de sucre on parle de glucuronoconjugaison. Ce processus est réalisé par une enzyme appelée la glucuronyltransférase présente chez de nombreuses espèces comme l’homme, le chien… Malheureusement cette molécule n’est pas présente chez le chat. De faite, le chat n’a pas la même capaciter à métaboliser les huiles essentielles ce qui les rendent potentiellement toxique pour ce dernier. L’utilisation d’huiles essentielle en compagnie d’un chat notamment avec un diffuseur d’huile essentielle devra toujours être fait après l’avis éclairé d’un vétérinaire.
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Le chien un animal plus tolérant
Les études scientifiques en médecine vétérinaire prennent plus de temps en vue de la pluralité des espèces. Des experts ont pu cependant mettre en évidence l’utilisation de certaines huiles essentielles pour les animaux. Certaines de ces huiles essentielles auraient un réel intérêt thérapeutique pour les chiens par exemple. Pour éviter toute toxicité chez l’animal il est important d’éviter l’utilisation par voie aérienne (que ce soit par inhalation ou même par diffusion simple dans un diffuseur), de même la voie orale sera réservée au thérapeute. L’utilisation la mieux tolérée par les animaux de manière générale reste donc la voie cutanée préférablement dilué dans de l’huile végétale.
12 huiles essentielles utilisable chez le chien :
Camomille romaine : Stress, problèmes de digestion ou d’irritation cutanées (brulures, piqures d’insecte).
Eucalyptus citronnée : Parasites (puces, insectes) et infection fongique
Géranium rosat : Hot spot, dermatoses
Hélichryse italienne : La gale, hématome, courbature
Lavande vraie : Abcès, brulures, démangeaisons, angoisses
Marjolaine à coquilles : Anxiété, nervosité, hyperactivité
Menthe poivrée : Troubles digestifs, mal des transports, tendinites, courbatures, coups de soleil
Niaouli : Fatigue, infection ORL (bronchite, toux)
Palmarosa : Cystites, otites, stress
Ravinstara : Infection respiratoire, coupure des coussinets/plaies
Tea tree : Infection ORL, teigne
Thym thujanol : Dermatoses, gale, maladie de lyme
Il est possible d’associer certaines de ses huiles essentielles. Par exemple, vous pouvez confectionner un shampoing contre les parasites comme la gale en mélangeant une dizaine de goutte de niaouli, une dizaine de goutte de lavande vraie et 2-3 gouttes d’hélichryse italienne dans un shampoing neutre de 60ml.
La phytothérapie douce
La phytothérapie ne se réduit pas aux huiles essentielles. En effet, la phytothérapie désigne l’utilisation des plantes médicinales à une visée thérapeutique. Dès lors, d’autres gammes de produits plus douces sont créées. Ces dernières mettent en avant des procédés comme l’hydrothérapie et la gemmothérapie.
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Les hydrolats le bon compromis aux huiles essentielles
Les hydrolats ou eaux florales sont produits de la même manière que les huiles essentielles. En effet, les huiles essentielles et les hydrolats sont obtenus par hydrodistillation c’est-à-dire que les composés aromatiques actifs sont entrainés par vapeur d’eau pour produire l’essence de la plante. L’huile essentielle et l’hydrolat peuvent être ainsi séparer grâce à leur différence de densité et leur non-miscibilité l’une dans l’autre. En effet, les composés constituants l’huile essentielle sont hydrophobes et de plus faible densité que l’eau. L’hydrolat est donc le produit aqueux faiblement concentrée en molécules aromatiques. Pour cette raison, les hydrolats sont bien mieux tolérés par les animaux (tant les chiens que les chats) ayant une sensibilité olfactive et métabolique différente à celle des êtres humains.
Leur utilisation peut être faite par mimétisme à l’huile essentielle associée. Ainsi, l’hydrolat d’hélichryse italienne est intéressante pour ses propriétés anti-inflammatoires. De même l’hydrolat de menthe poivrée est recommandé pour son action analgésique et rafraichissante, utilisable pour apaiser une brûlure par exemple.
La gemmothérapie
La gemmothérapie est fondée par le médecin belge Pol Henry. Cette thérapie met en avant le potentiel des cellules méristématiques des plantes médicinales. Ces cellules se trouvent aux terminaisons apicales de la plante (racine et bourgeon). Ce sont des cellules de croissances qui se différencie pour obtenir la plante avec la fleur puis le fruit. Avant sa différenciation, les molécules de croissance peuvent être optimisé avec un solvant fait d’alcool et de glycérine donnant ainsi la réflexion scientifique des macérats de bourgeon.
Pour une bonne assimilation, les macérats de bourgeons peuvent être ajoutés à la nourriture des animaux. Pour les animaux adultes on peut administrer jusqu’à 15 gouttes de macérat de bourgeon dans la nourriture alors qu’un animal en pleine croissance on préférera administrer seulement 5 gouttes. On peut ainsi utiliser chez tous les animaux le macérat de cassis pour ses propriétés anti-inflammatoires ou encore utiliser le macérat de bourgeon d’airelle rouge pour les problèmes digestifs.
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Les huiles végétales
Les huiles végétales sont beaucoup utilisées sur les animaux que se soit pour utiliser les huiles essentielles pour être utiliser seules. Les propriétés antalgiques et circulatoire de l’huile végétale d’arnica est donc tout autant utile pour animaux. Les huiles végétales sont notamment très utilisées sur les chevaux, en élaborant par exemple des onguents fortifiants pour les sabots des chevaux. De même, vous pouvez utiliser l’huile végétale de ricin pour la crinière des cheveux ou quelques gouttes sur le pelage de votre animal pour le rendre plus beau.
Comme nous venons le voir dans cet article, quasiment tous les produits de phytothérapie peuvent être utilisé sur les animaux. Toutefois leur métabolisme étant différent de celui de l’homme, une vigilance supplémentaire devra être prise pour éviter toute intolérance sur l’animal. Dès lors, en cas de doute, de comorbidité ou de manque d’information relative sur votre animal de compagnie renseignez-vous auprès de votre vétérinaire et n’hésitez pas à lui demander des conseils.